Le plan maladies neuro-dégénératives 2014-2019

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A l’heure de l’entrée en vigueur de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, retour sur le plan pour les maladies neuro-dégénératives qui touchent particulièrement la population âgée.

Le plan pour les maladies neuro-dégénératives 2014-2019 s’inscrit dans la continuité du dernier plan Alzheimer 2008-2012. Il élargit son champ d’action en prenant en compte toutes les maladies neuro-dégénératives, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées mais aussi la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, toutes trois des maladies chroniques et invalidantes. « Ces trois maladies ne sont pas les mêmes, elles créent des handicaps spécifiques » précise le Pr Clanet, président du comité de suivi du plan, « mais elles confrontent de façon similaire les personnes malades et leurs proches aidants à des situations de perte d’autonomie lourde ».

Une prise en compte de la place des proches aidants

Deux grands axes du plan « soigner et accompagner tout au long de la vie et sur l’ensemble du territoire » et « atténuer les conséquences personnelles et sociales sur la vie quotidienne en favorisant l’adaptation de la société aux enjeux des maladies neuro-dégénératives » concernent l’accompagnement des malades mais aussi celui de leurs proches. Cette préoccupation fait écho à la reconnaissance de l’action du proche aidant et d’un droit au répit par la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement.

Poursuivre le développement des structures du plan Alzheimer partout en France

Le plan Alzheimer qui s’est terminé en 2012 a permis le développement d’un certain nombre de dispositifs partout en France visant à améliorer la vie des personnes malades vivant à domicile ou en établissement et celle de leurs proches comme l’accueil de jour, les pôles d’activités et de soin adaptés qui sont des espaces de vie installés dans certains EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) accueillant durant la journée les résidents de l’EHPAD atteints de la maladie d’Alzheimer ou apparentée souffrant de troubles modérés du comportement....

« La couverture du territoire prévue par le précédent plan Alzheimer n’est pas encore terminée » constate le Pr Clanet. « Il s’agit donc  de continuer à ouvrir des structures pour atteindre un bon maillage du territoire. » poursuit-il. Ouvrir l’accès de certaines de ces structures dédiées aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques est envisagé dans le cadre du plan maladies neuro-dégénératives.

Ainsi, les plateformes d’accompagnement et de répit créées par le précédent plan Alzheimer ayant pour mission d’informer et de former les proches aidants pourraient élargir leurs interventions aux aidants de personnes atteintes par la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques.

Améliorer les parcours de santé

Des centres d’expertise pour chacune des trois maladies, Alzheimer, Parkinson et sclérose en plaques, sont présents dans toutes les régions afin d’améliorer la prise en charge de ces maladies. Les professionnels de santé peuvent trouver un appui pour accompagner au mieux leurs patients présentant un cas complexe ainsi que des informations et des formations pour mieux connaître ces maladies.

Selon le Pr Clanet, « un des objectifs majeurs du plan est de faciliter la lecture des parcours de santé par les professionnels de santé qui ne savent pas toujours vers qui orienter leurs patients. »  Les 96 mesures prévues par le plan maladies neuro-dégénératives doivent à présent être déclinées à l’échelle locale dans un contexte de réforme territoriale créant de nouvelles conditions de déploiement de ces mesures.